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Volte-face de la Fed sur sa politique monétaire. Il y a quelques mois, la banque centrale américaine annonçait l’annulation de la hausse des taux directeurs en 2019, mettant un coup d’arrêt à ses actions de resserrement entamées fin 2015. En juillet, contre toute attente, la banque centrale américaine a annoncé une baisse de ses taux renouant avec une politique monétaire accommodante.
Maintien des taux, puis une baisse : la situation
Réunion de mars 2019 : Boum. La Réserve fédérale américaine met à l’arrêt les deux moteurs du resserrement de sa politique monétaire. Elle évoque l’interruption de la réduction de son bilan à partir de septembre-octobre. Mais surtout, elle laisse entendre qu’aucune hausse des taux directeurs n’aura finalement lieu en 2019. La dernière remontée des taux s’est produite en décembre 2018, après des revalorisations très régulières depuis décembre 2015. Désormais, il n’y a plus qu’une seule hausse de prévue, d’ici 2021.
Réunion d’avril/mai 2019 : Statu quo. En accord avec ses propos des mois passés, la Fed ne touche pas à ses taux d’intérêt.
Réunion de juin 2019 : Encore une fois, la Fed maintient ses taux directeurs, qui restent cantonnés à leur niveau de décembre 2018 (2,25 à 2,5 %). Changement d’attitude par rapport aux réunions précédentes, ouvrant la voie à une politique monétaire plus accommodante : la Réserve fédérale n’exclut pas la possibilité de baisses des taux au cours de la deuxième partie de l’année 2019.
Réunion de juillet 2019 : Décision surprise de la Fed qui a décidé de baisser ses taux de 0,25 point malgré la bonne santé de l’économie américaine. Une décision qui ne fait pas l’unanimité chez les économistes mais qui satisfait le locataire de la Maison Blanche même s’il la juge trop faible.
Taux directeurs, à quoi joue la Réserve fédérale ?
Pourquoi donc la Fed a-t-elle décidé de stopper ses efforts de resserrement monétaire engagés il y a plusieurs années ?
Le contexte international y est pour quelque chose, entre ralentissement de la croissance en Europe et en Chine, confusion quant au Brexit et affrontement commercial entre Washington et Pékin. Mais il y a plus. La situation à l’intérieur des États-Unis est elle aussi de nature à nourrir la prudence de la banque centrale américaine. En effet, la baisse des dépenses de consommation des ménages et des investissements des entreprises apporte son lot d’incertitudes.
En mars, les données disponibles n’envoient aucun message nécessitant d’aller dans un sens ou dans l’autre (hausse ou baisse des taux d’intérêt). La ‘patience’ est alors de mise, selon les dires de Jerome Powell, président de la Fed. D’où la position attentiste de la Réserve fédérale. Quelques mois plus tard, les incertitudes ont grandi. En juin, la Fed estime que des signes en faveur d’une politique monétaire un peu plus accommodante se manifestent bel et bien. Elle ne cède toutefois pas à la précipitation : les taux sont maintenus, même si la banque centrale assure être prête à agir pour soutenir la croissance en cas de besoin (par une éventuelle baisse des taux d’intérêt).
Les conséquences de la politique monétaire de la Fed
Pour la Fed, no problem : la patience et la prudence des derniers temps apparaissent justifiées. Mais les taux stables depuis le début de l’année ne font pas l’unanimité. Ils déplaisent même clairement au locataire de la Maison Blanche. Voilà plusieurs mois que le président américain réclamait encore et encore des baisses de taux, censées accélérer l’activité économique nationale. Ses arguments ? Les hausses de 2018 n’ont fait que renforcer le billet vert et désavantager les États-Unis niveau compétitivité, pas vraiment le top dans un contexte de guerre commerciale.
Au final, malgré des signes d’essoufflement, les prévisions économiques outre-Atlantique sont positives. La croissance, supérieure à 3 % depuis un an, demeure encourageante. Les décisions de la Réserve fédérale ne sont donc pas forcément incohérentes. Mais face à elle, nous avons un président pour qui la perspective d’une baisse des taux dans les prochains mois ne suffisait pas. Alors que la BCE pratique une politique monétaire ultra accommodante, contre laquelle il souhaite pouvoir être compétitif, D. Trump s’impatiente et exige des actions rapides pour booster l’économie américaine alors que la prochaine présidentielle approche. Doit-on s’attendre à une nouvelle baisse des taux dans les prochains mois ? C’est probable et peut-être que ces nouvelles baisses permettront de relancer une inflation atone.
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